Rennes, première ville à mesurer les ondes électromagnétiques

Rennes est la première ville à lancer une campagne de mesures des ondes électromagnétiques émises par les antennes-relais. Une cartographie très précise sera publiée à l’automne.

Pourquoi ? Comment ?

Pourquoi la Ville de Rennes mesure-t-elle les ondes des antennes-relais ?

« Les antennes-relais sont un sujet sensible. La charte conclue avec les opérateurs de téléphonie mobile, pour plus de transparence, date de 2002. Dix ans, ça date ! Free s’installe sur le marché. On voit la 4G arriver… observe Yves Préault, adjoint chargé de la communication et de la vie quotidienne. Aujourd’hui, nous sommes à la charnière d’une réflexion à mener avec les opérateurs. Nous souhaitons connaître les champs magnétiques des antennes-relais. »

Un appel d’offres a donc été lancé. Rennes sera la première ville française à mener cette campagne innovante. Davantage d’informations sur les niveaux d’exposition aux ondes et encore plus de transparence pour que les citoyens « fantasment et s’inquiètent » moins sur les antennes-relais. Il s’agit aussi d’une démarche gouvernée par le principe de précaution. « Il faut arriver à concilier la qualité de service avec la sécurité des habitants. »

Comment se déroule la campagne ?

Jusqu’à fin avril, une voiture de la Ville de Rennes, équipée sur le toit d’une antenne et de capteurs conçus par la société barcelonaise Wavecontrol (spécialisée dans la mesure des ondes), sillonnera toutes les rues de la capitale bretonne. Au volant de cette voiture roulant à 30 km/h, un agent du service santé-environnement de la Ville, Daniel Gosmat, et Pascal Fages, gérant d’EMC Services. « Depuis jeudi, on a quadrillé le quartier des Longs-Champs jusqu’aux quais de la Vilaine », précise Daniel Gosmat.

Au total, 90 000 points de mesure seront enregistrés. « Le niveau de couverture des réseaux GSM, 2G et 3G et la qualité de service des opérateurs (comme l’échec des appels) seront évalués. Ce sont des mesures globales prises à un instant T, détaille Christophe Capitaine, de l’entreprise Wavecontrol. Nous ne mesurerons pas les ondes WiFi et wimax. »

Quels sont les objectifs ?

Quelques chiffres. Pour les réseaux 2G et 3G, les seuils limites sont respectivement de 41 et 61 volts par mètre (V/m). « En moyenne, nous sommes à 1,3 V/m pour les deux. Nous sommes à des années lumière des normes imposées, relève l’élu, Yves Préault. Tout Rennais peut demander à faire mesurer des antennes. Mais certaines n’ont jamais fait l’objet de demandes. Le but est de voir où elles se situent. L’autre objectif est de mutualiser les sites d’antennes-relais pour qu’ils soient utilisés par les quatre opérateurs. » In fine, voir « les points atypiques de la ville » et réduire des implantations éparpillées.

Comment seront exploitées les données ?

Une cartographie « la plus exhaustive possible », selon Alain Jourdren, responsable du service santé-environnement de la Ville, résultera de l’exploitation de cette base de données. Les Rennais pourront la consulter à l’automne. Cette carte dynamique, où les niveaux d’exposition aux ondes seront matérialisés par un code couleur, sera mise en ligne sur le site internet de la Ville. Ce document servira également de base pour discuter avec les opérateurs de téléphonie.

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