Le TGV bientôt chargé d’ondes électromagnétiques

TGV et ondes électromagnétiques

L’association Robin des Toits s’inquiète.

Ne tenant pas compte des doutes d’une partie des Français, Réseau Ferré de France va bientôt équiper ses lignes de TGV avec ses propres antennes GSM.

Inquiète notamment pour la santé des riverains et des usagers, l’association Robin des Toits s’oppose à ce projet.

Réseau Ferré de France (RFF) est en train de déployer le long des lignes à grande vitesse des antennes de réseau de téléphonie mobile. Une phase de test de ce projet a commencé à voir le jour sur la ligne Paris/Strasbourg. Ce projet dénommé GSM-Rail devrait faire en sorte que 11 500 kilomètres de voies ferrées soient équipés en 2015. Ce réseau est déjà utilisé dans 17 autres pays en Europe, ce qui conforte la décision de RFF. C’est la société Synerail (Vinci à 30%, SFR à 30%, Axa Private Equity à 30% et TDF à 10%) qui a remporté le projet. Si Synerail prône l’innocuité du système utilisé, l’association Robin des Toits n’en est pas pour autant convaincue.

Des risques pour les usagers et les personnes à proximité
L’association Robin des Toits s’inquiète des dangers de cet équipement. Dans une lettre ouverte au président de Synerail, l’association lance « l’alerte sur le danger auquel ce projet expose le public ». Datée du 15 avril, cette lettre rassemble des questionnements et des doutes.

Selon l’association, ce nouvel équipement exposera la population « au même risque que si vous soumettiez leur corps entier au rayonnement maximal d’un Iphone en communication pendant 3h de trajet à une vitesse de 300 km/h, avec des points considérables en s’approchant des antennes ». Cela correspond à une valeur d’environ 1V/m jusqu’à 3V/M en moyenne. L’association souligne le risque de mécontentement des usagers sensibles aux effets des ondes.

Des conséquences sur les machines et l’environnement
Comme on parle maintenant d’effet cocktail lié aux produits chimiques tels que les bisphenols et les parabens, l’association s’inquiète des effets provenant des sources multiples de rayonnement. L’association souligne que le public est déjà particulièrement exposé au quotidien, notamment dans le métro en mouvement. Elle regrette l’« exposition à un cocktail d’interférences aux conséquences imprévisibles tant sur la santé que sur les technologies. »

L’association souligne que, en plus des effets sur la santé, ce réseau aura des conséquences sur l’environnement et sur le matériel électromagnétique situé à proximité. Il va « immanquablement perturber durablement l’environnement de la compatibilité électromagnétique (CEM) », explique l’association. Si elle souligne les perturbations possibles dans les maisons et les hôpitaux, elle note aussi des problèmes sur l’équipement même des TGV (« GPS, radios, onduleurs, appareils de sécurité, thyristors et autres équipements électrotechniques à bord du train notamment »).

Et toujours le problème de l’indépendance des institutions de contrôle…
Synerail indique que le projet respecte les limites d’expositions légales aux ondes. Pour l’association, les « données officielles n’ont plus rien de crédible ». « Elles reposent sur une seule source, des scientifiques qui sont en fait les porte-parole des industriels ». Une remarque qui revient de plus en plus souvent dans la bouche d’associations ou de scientifiques dénonçant des conflits d’intérêts entre les industriels et les institutions de contrôles. Le scandale du Médiator est un exemple parmi d’autres, qui devrait réveiller les consciences.

« Demandez-vous si vous servez les intérêts du public ou ceux des vendeurs de matériel téléphonique, dont les intérêts sont financiers », finit par écrire l’association au patron de Synail.
E.CINESTIA

Commentaire

commentaire

Powered by Facebook Comments

Ce contenu a été publié dans risques lié aux onde éléctromagnétiques, avec comme mot(s)-clé(s) , , , , , , , , , , , , , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.