Les téléphones Wi-Fi alimentent la polémique sur le danger des rayonnements

Des chercheurs s’inquiètent du manque d’information sur les précautions à prendre face aux émissions d’ondes liées au téléphones WIFI.

C’est le nouvel eldorado que se sont trouvé les fournissseurs d’accès à Internet : les téléphones hybrides – Unik chez Orange, Twin chez Neuf Cegetel – qui marient technologie GSM et Wi-Fi, permettant ainsi d’utiliser l’un ou l’autre pour passer un appel, selon l’endroit où l’on se trouve. Ce mercredi 27 juin, une association de chercheurs sonne l’alarme sur ces appareils d’un nouveau genre, qui représenteraient un danger pour la santé publique.

“ Exactement la fréquence utilisée par un four à micro-ondes ”

Le Centre de recherche et d’information indépendantes sur les rayonnements électromagnétiques (Criirem) dénonce, dans un communiqué, une “ accélération de la pollution électromagnétique ” avec cette téléphonie Wi-Fi. Là où, selon eux, la téléphonie GSM émet un rayonnement à 900 ou 1 800 Mhz, et la 3G à 2 100 MHz, un terminal hybride émet en mode Wi-Fi “ des ondes pulsées à 2 450 Mhz ”. Soit, d’après le Criirem, “ la fréquence optimum pour agiter les molécules d’eau – c’est-à-dire exactement celle utilisée par un four à micro-ondes ”.

Ces données ne sont absolument pas prises en compte dans les recommandations d’utilisation, relève le centre de recherche. “ On est en train d’élever le seuil d’exposition des populations mais il n’y a pas suffisamment de précautions prises ”, explique Catherine Gouhier, directeur technique du Criirem.

“ L’arrivée des téléphones WiFi/GSM hybrides, portés contre la peau du visage ou tenus à la main, est d’autant plus inacceptable qu’elle contredit les recommandations sanitaires formulées par tous les experts ”, note les chercheurs du centre, qui s’interrogent sur “ l’impact des téléphones WiFi sur l’eau présente dans la peau ou le liquide céphalo-rachidien qui baigne le cerveau ”. Et d’insister sur “ l’obligation légale d’informer les consommateurs sur les risques encourus ”.

Vent de panique à Londres

Si les rayonnements électromagnétiques de la téléphonie mobile sont un sujet récurrent de controverse entre opérateurs, utilisateurs et scientifiques, le Wi-Fi en particulier n’avait pas encore, lui, animé le débat public en France. Mais au Royaume-Uni, si. En avril dernier, Londres a ainsi été le théâtre d’un véritable vent de panique sur la dangerosité supposée de cette technologie sans fil.

Un syndicat d’enseignant, la Professional Association of Teachers, a en effet écrit au ministre de l’Education pour demander une enquête sur les effets sanitaires du Wi-Fi, sur les élèves comme sur les professeurs. L’internet sans fil est installé dans 80 % des établissements du secondaire et dans la moitié des écoles primaires.

Dans la foulée, des parents d’élèves se sont mobilisés pour que les écoles et les foyers se débarrassent de leurs équipements. Et, à la fin de mai, une émission de la BBC lançait l’information – et la polémique – selon laquelle un ordinateur portable équipé de Wi-Fi a une puissance de radiation trois fois supérieure à celle d’une machine connectée à une classique prise téléphonique.

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